Innovation : Le Drone : Quelques extraits du dossier Batiactu

Le drone, la nouvelle star de la construction

Les drones, ces engins volants télécommandés, font régulièrement la une de l’actualité. Leur emploi dans le secteur du bâtiment et de la construction se généralise et trouve tous les jours de nouvelles applications. Mais qui peut les faire voler ? Quels sont les avantages et inconvénients de ces machines ? Quelles technologies seront embarquées demain ? Eléments de réponse

Petits hélicoptères télécommandés, parfois munis de caméras ou d’appareils photo numériques, les drones ont fait une entrée remarquée dans le quotidien des Français. Un temps réservés aux militaires pour des missions de surveillance et de renseignement, ils se sont démocratisés au point d’envahir les chambres d’adolescents et de jeunes adultes. Les professionnels développent aujourd’hui de nombreuses applications avec des machines hi tech, parfois très coûteuses, mais dont les caractéristiques de vol sont particulièrement intéressantes.

Quelles missions peut être confiées au drones ?

Il est possible de distinguer deux types de missions : l’activité « audiovisuelle » d’une part, afin de réaliser des films institutionnels et du suivi de chantier à un rythme prédéfini, hebdomadaire, mensuel, trimestriel.

Inspection technique

Le drone peut réaliser des missions d’inspection technique d’ouvrages d’art, de relevés de façades ou de pylônes… Les sujets traités par contrôle visuel sont multiples.

Il est possible de contrôler la corrosion des toitures et des attaches, des évacuations d’eau, de la zinguerie…L’ortho-photographie consiste à prendre un grand nombre de clichés, avec un taux de recouvrement important, permettant de reconstituer des façades ou des plans plus généraux.

Le drone vole à 50 ou 80 mètres d’altitude, selon un plan de vol semi-automatique prédéfini, à vitesse constante, et l’appareil se déclenche à intervalles réguliers. Le résultat est une carte géo-référencée sur laquelle les architectes peuvent avoir une vue d’ensemble aussi bien que de détail.

Les drones peuvent, par exemple, intervenir sur des cheminées industrielles encore chaudes : La machine volante qui évolue autour de l’édifice n’a pas besoin d’attendre que la cheminée refroidisse, permettant de gagner du temps sur l’intervention de maintenance.

Thermographie et autres applications

En allant plus loin, les drones peuvent également réaliser de la photogrammétrie, la reconstitution tridimensionnelle de bâtiments avec leurs surfaces réelles en haute définition (et non des textures plaquées). En adaptant d’autres types de capteurs à la place de la caméra vidéo, comme des caméras thermiques, le drone mène des missions de thermographie des toitures et des façades, ou de contrôle d’installations photovoltaïques en quelques minutes.

Qui peut piloter les drones ?

La France est le premier pays à s’être doté d’une réglementation spécifique à l’utilisation des drones civils, mi-2012. C’est la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) qui dispose de l’autorité sur ces vols dans l’espace aérien français.

Il existe différents types de scénarios selon la zone concernée. Il faut d’abord distinguer si l’appareil se trouve dans ou en dehors d’une agglomération selon les cartes de la DGAC.

Le poids des engins volants reste limité : 4 kg maximum en agglomération, 8 kg en dehors des zones habitées. Les aéromodélistes, qui font voler des engins de moins de 4 kg non munis de caméras ou autres capteurs, peuvent le faire mais uniquement au-dessus de terrains dédiés. Les opérateurs d’autres machines plus évoluées sont donc considérés comme des « télé-pilotes » et sont soumis à des règles plus strictes en matière de sécurité.
Afin de proposer une prestation à l’aide d’un drone, la société devra être déclarée en France et le pilote devra également posséder cette nationalité.

Le brevet théorique d’ULM est obligatoire, tout comme la souscription d’une assurance.

Une déclaration est à soumettre à la DGAC qui peut réclamer la consultation du carnet de vol, du carnet d’entretien ou de la fiche technique du drone.

Accord préfectoral

Pour faire voler la machine, l’accord préfectoral est également nécessaire.

Il faut compter un délai de 30 jours pour obtenir cette autorisation qui peut être valable 2 mois, 6 mois, voire un an.

Et, le jour J, il faudra enfin prévenir les autorités militaires ou l’aéroport local, dans le cas où une base aérienne ou un aérodrome se situerait à proximité. Un vol en ville peut également requérir l’intervention de forces de l’ordre (police municipale) afin de bloquer la circulation notamment.

La réglementation va même probablement se durcir dans les mois à venir

ne démarche qui va dans le sens de toujours plus de professionnalisme, afin de filtrer les nouveaux entrants dans une profession en plein essor.

On ne fait pas voler n’importe quoi, n’importe où. En cas d’accident et de chute d’une machine de plusieurs kilos, les conséquences pourraient être graves et entraîner une mauvaise perception de cette activé.

Quel est l’intérêt de l’utilisation des drones ?

L’accessibilité à tous les sites grâce aux qualités de vol, de stabilité et de maniabilité des engins. La sécurité, puisque des machines remplacent l’intervention humaine, il n’est plus nécessaire d’envoyer des personnes en hauteur sur des toitures, des cheminées ou des façades. La rapidité ensuite, les drones pouvant être déployés en quelques minutes là où l’installation d’une plateforme élévatrice ou d’une nacelle prendrait des heures. De plus, le vol de la machine n’endommage aucunement les bâtiments alors que les interventions de lourdes machines de levage entraînent un risque de dégradation. Enfin le coût plaide nettement en faveur des engins télé-opérés.

Quelles sont les limites des drones ?

Les petits engins volants sont sensibles aux conditions météorologiques. Un vent trop fort peut risquer de les entraîner vers les façades ou les toitures.

les capteurs n’aiment pas la pluie susceptible d’entraîner la formation de buée

La charge utile des drones actuels reste limitée à 1 kg maximum, pour des machines de 4 kg. Et dans le cas d’emport maximal, l’autonomie en vol se réduit grandement. Selon les conditions et le type de mission, les batteries peuvent se décharger en moins de 10 minutes, notamment si le plan de vol est très vertical et sollicite énormément les rotors qui maintiennent l’appareil dans les airs.

Mais les caractéristiques de vol des drones munis de multiples rotors sont mieux adaptées aux missions assignées que les appareils à ailes classiques, utilisés par les militaires pour des missions de renseignement. De plus, la réglementation ne permet pas de traverser un village de part en part, pour des raisons de sécurité et de confidentialité.
Vous pouvez retrouver l’intégralité de l’article de Batiactu à l’adresse : http://www.batiactu.com/edito/le-drone-une-nouvelle-star-de-la-construction-37556.php

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